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Les amoureuses [1- Sophie]

  • Photo du rédacteur: Camille Sorel
    Camille Sorel
  • 15 mars 2023
  • 2 min de lecture

Dernière mise à jour : 29 mars 2023


Tout est possible entre nous du moment que nous jouons. Nous pulvérisons les interdits, déplaçons nos limites, flattons nos bas instincts.

Avec toi, je peux ouvrir le ventre de mes faiblesses. Je suis la plus susceptible, tu m’humilies. Je suis timide, tu m’exhibes. Je déteste la violence et tu me fouettes.

C’est grave, il y a un problème ? Aucun, tant que c’est pour de faux, comme disent les enfants.

“On dirait que tu serais méchant et que moi j’aurais peur”.


J’aime quand tu me fais peur. C’est un frisson superficiel, pas une peur réelle, sinon je dirais stop. J’aime te provoquer à mes risques et périls. Tu me promets une fessée, j’aurai mal ? J’ai gagné.

Alors je suis masochiste ? Véritable question. Ressentir de la douleur ne me procure pas de plaisir. Ce qui me plaît, c’est le vertige, la sensation d’être debout au bord du précipice : un pas de plus et je tombe. J’ai pratiqué des tas de sports dont certains dits extrêmes. Secouriste aquatique, j’ai forcé mes apnées. Dans des canyons sauvages j’ai sauté du haut des falaises. Chevauché un cheval galopant en montagne. Escaladé des parois glacées et même dévalé une piste de ski, la nuit, coursée par une dameuse. Je suis tête brûlée. Rien ne m’électrise plus qu’un “t’es pas cap”.


Parfois mélancolique, je manque de sérotonine. Déficit à coup sûr compensé par un excès de testostérone : je ne compte plus mes rêves de coller une peignée à qui se fiche de moi. Quant à l’adrénaline, c’est mon hormone de joie. C’est elle que je recherche dans nos récréations.

En dehors de nos plaisirs, tu souffles à peine sur moi, je vacille et je tombe. Il te suffit d’un mot pour me faire pleurer.


Parce que si tu ne m’aimes plus, bon sang, c’est pas du jeu.

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